Maître d’ouvrage Ville de Genève
Lieu Genève
Concours sur invitation 2005 (1er prix)
Dates projet 2006 - 2008
Dates réalisation 2009 - 2012
Surface 19'6000 m2
Volume 68'000 m3
Programme rénovation de l'enveloppe thermique (façades et toitures)
Team projet Philippe Meier, Jean-Daniel Pasquettaz, Ana-Inès Pepermans, Raphaël Niogret, Lelio La Macchia, Catherine Martinie, Frédéric Grillet
Architecte exécution (2011 - 2012) architech sa
Architecte d'origine (1947 - 1966) Raymond Tschudin
Ingénieur civil Urner & associés
Ingénieur CV SB Technique
Ingénieur façade BCS
Phorographe Yves André
Les façades du Musée d’histoire naturelle de Genève construit dans les années soixante, nécessitent leur réfection complète, à la fois sur le plan de l’obsolescence du marbre (épaisseur trop faible) et sur le plan de la thermique de l’enveloppe. Ce bâtiment est classé au patrimoine architectural genevois.
Du point de vue de son langage architectural, le Musée est très atypique de son époque et c’est ce qui en fait son intérêt. Raymond Tschudin, architecte genevois établi à Bâle, gagne le concours lancé en 1947. Après de nombreuses années d’errance, le projet est déposé auprès du Département des Travaux Publics en 1960. Il est finalement exécuté entre 1965 et 1966 avec la collaboration de l’architecte genevois Michel Girardet. Aujourd’hui inscrit au patrimoine architectural genevois, le bâtiment est amené à devoir changer le matériau de façade.
Dans le cas du Musée d’histoire naturelle, comme dans la plupart des projets contemporains, la conservation
de la substance (vérité historique du matériau) est difficile, parce que la matière utilisée a été conçue pour ne pas durer, ou plus souvent parce que la technologie employée n’avait le recul que l’on possède aujourd’hui. Il s’agit donc d’imaginer une opération de remplacement : la matière d’aujourd’hui ne fait alors que transmettre une cohérence par rapport à la démarche constituante de l’époque. Ici l’authenticité parle plus de 'forme et conception [ou d’] esprit et impression' que de 'matériau et substance'.
Le principe du 'changement de peau' autorise, dans le respect de l’oeuvre, d’y introduire de nouvelles technologies, en l’occurrence une réflexion sur la thermique du bâtiment.
La modification majeure interviendra au sens de la mise en oeuvre du placage, qui deviendrait une façade ventilée, alors qu’il était 'collé' au mur porteur à l’époque de sa réalisation. Le respect du dessin original sera entrepris avec les quelques nuances dimensionnelles permettant d’atteindre les valeurs thermiques que la notion de développement durable nous porte à devoir accepter.