groupe scolaire communaux d'ambilly, 3ème prix, thônex

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Maître d’ouvrage  Commune de Thônex
Lieu  Thônex, Genève
Concours sur invitation  2014 (3e prix)
Surface  9'200 m2
Volume  38'175 m3
Programme  16 salles de classes, salles spéciales, réfectoire, salle de gymnastique double
Team projet  Philippe Meier, Martin Jaques, Ana-Inès Pepermans, Marin Thaller, Marta Alpuim 
Images  imagine.we.create

 

 

La nouvelle école s’inscrit dans le projet territorial des Communaux d’Ambilly qui propose une densification exemplaire de la campagne genevoise. Par sa disposition morphologique, l’institution appartient à cette vision urbaine caractérisée par ses « pièces urbaines ». Elle se matérialise par le marquage précis du « rectangle urbain », permettant de détacher le sol et de mettre les préaux en léger surplomb par rapport au mail central. La volumétrie est plus important sur le mail, et devient plus «pavillonnaire» sur le côté des villas existantes.

A la manière des jeux en bois pour enfants, le concept du groupe scolaire se définit par une agrégation de « plots » dont le contenu est signifié par une différenciation volumétrique reconnaissable sur l’espace public. Le parti consiste donc en un bâtiment « articulé » qui contient toutes les activités. Ce thème très contemporain est ré-interprété des visions architecturales du «Team 10», ou des Smithson’s, dans les années septante. De ces années, c’est d’abord l’idée d’une grande sociabilité potentielle à l’intérieur d’un bâtiment qui est reprise. Ensuite, c’est le concept d’un édifice qui, par sa forme assez libre, « trouve sa position » dans un territoire et s’inscrit dans un fort rapport intérieur-extérieur.

 

 

Le projet répond à un programme typique du début du vingt-et-unième siècle qui comprend, en plus du groupe scolaire genevois traditionnel, une série d’activités para-scolaires, voire extra-scolaires. Le parti urbain, par sa volonté d’articuler une forme bâtie unitaire participe de cette recherche d’une très grande fonctionnalité et d’affirmation d’une institution reconnaissable au sein d’un nouveau quartier. L’école, lieu de la première sociabilité, devient une grande maison – ou une petite ville – pour reprendre le célèbre aphorisme de la Renaissance –, où le partage et l’apprentissage entre les générations s’effectuent. Le rez-de-chaussée est conçu comme une «place intérieure» qui distribue l’ensemble du programme dans l’horizontalité et la verticalité. Différentes entrées indépendantes sont ménagées pour l’utilisation en dehors de l’école.

 Les grands volumes générés par la typologie scolaire permettent de rendre lisible quelque uns des modes de mise en œuvre à destination du regard curieux des enfants. Une forme d’apprentissage du monde de la construction : ici le béton apparent s’affiche, les sols en bois naturel se parcourent, les grands vitrages reflètent discrètement sa propre image en face du grand paysage genevois et alpin. Un mariage de matières sobres, mais nobles, dans une vision où la répétition devient un enjeu autant d’expression architecturale que de conjonction économique.